31/08/24: Libération de Corbie, 80 ans.

31 Août 1944 - 31 Août 2024 :

les 80 ans de la libération de Corbie



“Corbéens, Corbéennes, entendez-vous le Corbeau, emblème de nos blason, siffler dans la nuit notre liberté chérie ”¹




A propos du titre inspiré du “Chant des Partisans” : ↪️J’ai délibérément fait du Corbeau un ami. N’oublions pas que Corbie tire une partie de son origine dans l’étymologie du mot corbeau, même si dernièrement l’Ancre, une rivière traversant notre cité, soit l'instigatrice de son nom. Évidemment, toute une série de thèses existent autour de cette théorie… mais peu importe, ce n’est pas le propos de cette publication. Symbole et emblème de notre ville bien aimé à une époque, il m’est apparu comme une évidence d’en faire un ami annonçant la libération … ↪️Voici les véritables paroles du texte qui ont servi à mon inspiration : “ Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines [...] Sifflez compagnons, dans la nuit, la liberté nous écoute…” 🇪🇺 Seconde inspiration “La Marseillaise” Notre liberté chérie…. Référence à notre hymne national….


SOMMAIRE


⚜️⚜️Au lendemain de 1940, Corbie doit vivre, survivre, accepter, refuser le didacte imposé par la “Bête humaine” ⚜️⚜️Une lumière d’espoir au cœur des ténèbres : les Résistants Corbéens ⚜️⚜️Les meilleures compétences du Diable : répression, torturer et massacrer ⚜️⚜️Demain existe … Préparer la libération et l’après guerre ⚜️⚜️Corbie “petit poucet de l’histoire” dans l’opération Fortitude. ⚜️⚜️ “Liberté, j’écris ton nom dans le ciel et sur la terre de Corbie”

⚜️⚜️Conclusion "une panelle de sentiments et se souvenir"

⚜️⚜️Epilogue

⚜️⚜️Mentions légales

⚜️⚜️Corpus des sources


Introduction : Avant même que ne soit évoquée l’idée d’un Débarquement en Normandie, des femmes et des hommes refusèrent la dictature du III Reich, sa politique d’épuration et répression La Résistance en France compte peu de membres. Mais leurs actions sont néanmoins multiples et remarquables. Elle est une goutte d’eau certes dans cette vaste marée des Alliés, qui allait forcer l'Allemagne Nazie à capituler. Cependant, ce petit poucet s’est montré très utile et performant …. En Picardie, les historiens ont dénombré quelques milliers de personnes, qui ont répondu à l’appel du 18 juin 1940 lancé par Charles De Gaulle, réagissant à la déroute française ( connu aussi sous le nom de la “Bataille de France”. Les allemands ont envahi en quelques mois quatre pays : le nôtre, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas. L’alliance Franco-anglaise ne résista pas et dut embarquer en catastrophe sur les plages de Dunkerque.) et à l’armistice signée par Pétain. Le général exhorte les français à continuer les combats. Dans la Somme, dès août 1940, trois groupes émergent : celui de Léon Gonthier, alors chef de la préfecture du département, le groupuscule formé par les syndicalistes fédérés autour de Louis Saillant et enfin la section de Léon Sellier, qui tente de réorganiser les factions socialistes de la région.

Ce fascinant cocktail converge pour donner naissance au mouvement de “Libération de la Somme”, qui dès 1942 tente d’entrer en contact avec les autres mouvements, tel que celui de Corbie afin de coordonner les actions.


"La petite ville aux grandes émotions" voient ses enfants entrer en résistance. Certains perdront la vie .....

⚜️⚜️“Au lendemain de 1940 Corbie doit vivre, survivre,, accepter, refuser le didacte imposé par “la Bête humaine “ Corbie, au lendemain de l'invasion, est meurtrie dans “sa chair”. En effet, notre petite ville, durant la Bataille de France est en première ligne. Le deuxième Corps d’armée français tente de résister à la première Panzerdivision allemande entre mai et juin 1940. Cet épisode nous renvoie au souvenir d’une époque où Corbie était ville frontière… Son passé glorieux la rattrape… Bref … Les Corbéens, de retour après cet exode forcé, retrouvent une ville touchée dans son habitat. De nombreuses maisons situées rue Sadi Carnot, Faidherbe, Auguste Gindre… furent détruites par les bombardements. Son tissu industriel et commercial, poumon économique de la ville, voit la destruction de la filature Lardiere, l’incendie de l’usine BVR …

Des petits commerces sont en ruines comme l’épicerie Cagnard, la maison du meuble Crepin… Au milieu de ce désastre, un semblant de vie quotidienne reprend avec un occupant de plus en plus corrosif et intrusif. Lois martiales, raciales, couvre-feu, politique de rationnement, répression rythment cette reprise…


⚜️⚜️“Une lumière d’espoir au cœur des ténèbres : les résistants Corbéens ” Des Corbéens, ne supportant pas que leur cité et leur pays soient opprimés, entrent en clandestinité et résistent… L’appel du 18 juin a porté ses fruits … Ainsi, une jeune fille, Julia Lemaire, âgé de dix neuf ans, devenue Julia Lamps lors de son mariage en 1942, devient résistante dès son retour dans notre petite ville, en septembre 1940. Ses premières tâches sont de participer en tant qu’agent de liaison entre le premier groupe de résistants constitué et les militants clandestins. Elle fut chargée à cette époque de fournir de faux papiers d’identité et de faire franchir aux militants communistes le Canal de la Somme. À Corbie, ce dernier, dès 1940, faisait office de frontière entre la zone libre au sud et la zone interdite au nord. Les communistes sont devenus persona non grata. En effet, un décret signé par le socialiste ancien ministre de la justice Albert Serol, en avril 1940, prévoyait la peine de mort pour tous les individus membres de ce parti. Comme d’autres citoyens français, les Corbéens, faisant partie de “l’Armée des ombres” (pour reprendre le titre du film franco-italien de Jean Pierre Melville, sorti en 1969, adapté du roman du même titre, écrit par J. Kessel en 1943), cachent leurs activités à leur famille pour les protéger, tel que Camille Roland. Résistant corbéen, patron des usines BVR, il est tué par une rafale tirée à partir d’une auto mitrailleuse lourde par les SS, qui s’enfuient au moment de la libération. Ses proches, comme le reste de la population, ont découvert son secret lors de sa mort. Cacher ses activités au mieux afin de protéger son entourage était primordial. En effet, la Gestapo pouvait se venger, utiliser un père, une sœur, un enfant pour faire pression ou tout simplement envoyer tout ce petit monde dans les camps. D’autres disparaissent du paysage. Ce fut le cas de René Lamps, le mari de Julia Lamps, en mai 1944, qui entra définitivement dans la clandestinité. Il organisa de nombreux sabotages et il fabriqua de faux papiers. Il diffusa et participa à de nombreux journaux clandestins. Sa femme change, comme la plupart des partisans, d’identité. Elle prend le nom de Jacqueline Delaporte lors de ses missions secrètes. Ces êtres, au sens du devoir exacerbé, vont sur le terrain prouver leur valeur, leur importance. De nouveau, Julia lamps entre en scène. En 1942, elle est agent de liaison, cette fois, pour l’état-major des “FTPF” (les Francs Tireurs et Partisans Français est connu aussi sous le nom “Résistance intérieure française”, créé fin 1941 et officialisée en 1942 par le parti communiste français). Elle parcourt une grande partie de la région avec son vélo sous son pseudo, cité ci-dessus. Elle transporte à chacun de “ses voyages” des armes et des explosifs. Par trois fois, elle frôla l’arrestation par la Gestapo…. Sabotage, attentats, meurtres de hauts gradés allemands, assassinats de miliciens, espionnage au profit des Alliés étaient au programme, surtout dans notre région les Hauts de France / Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Ils avaient la délicate mission de répandre la fausse information, que le Débarquement se ferait sur les plages de la Côte d’Opale.


Dans notre petite ville, la Résistance s’organise un peu brouillon au départ. Elle évolue avec le temps. Vous avez pu l’apercevoir, cher public, avec les différentes missions abordées de Julia Lamps-Lemaire entre 1940 et 1942 ou encore lorsque nous avons relaté l’épisode de l’organisation du mouvement “Libération de la Somme". Ses objectifs se précisent. De nombreux sabotages sont effectués par celle-ci entre Corbie et Achiet de 1941 à 1943. Ces opérations se sont déroulées pour l’essentiel sur une portion de voie ferrée de moins de trente kilomètres. Timides au départ, leurs rythmes s'accélèrent. Les intervalles entre deux actions sont de plus en plus courts. L’organisation s’affine. Les trains déraillés ne sont plus choisis au hasard, mais en fonction de leur chargement. Nous avons l’exemple de celui déraillé par Camille Roland devenu résistant en 1942 d’abord comme membre des FFI, puis du groupe Charles De Gaulle de 1943 jusqu'à sa mort le 31 août 1944. Il attaqua avec ses hommes un convoi composé de wagons citernes remplis d’essence sur la voie ferroviaire Corbie-Daours. Ce vétéran médaillé de la Première Guerre mondiale et son groupe provoquèrent l’incendie de vingt-un wagons. Leurs agissements ne se limitent pas au réseau ferroviaire. La Résistance s’avére comme un appui fondamental dans l’espionnage des faits et gestes de l’ennemi… Les Corbéens ne semblent pas déroger à la règle. En 1944, quelques semaines avant le “Jour le plus long” (référence au film “Longest Day” en anglais est un film américain sorti en 1962. Il fut réalisé par Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Gerd Oswald et Darryl F. Zanuck. Il est adapté du livre du même titre écrit par Cornélius Ryan), la Royal Air Force, en 1944, bombarde un train de munitions stationné en gare de Corbie, qui occasionne des pertes humaines et matérielles pour les allemands. Deux victimes civiles sont à déplorer. L’hypothèse que cet événement pourrait attester leur rôle en tant qu’espion, reste du domaine du possible. Aucune preuve ne le confirme ou ne l’infirme …

Coïncidence..., me direz-vous.... peut-être ... Espionner n’est qu’une activité parmi tant d’autres. Leurs missions peuvent prendre différentes formes : sabotage d’écluse, de lignes à haute tension, attaque d’usines spécialisées dans la métallurgie (Ham, Albert…). Ainsi, Gustave Poingt, habitant de Corbie, entre en résistance dès 1943. Il est contremaître dans une usine chimique, dont le directeur est un certain Remond. Nous ne connaissons pas le nom de cette entreprise. Les recherches documentaires n’ont rien donné … Dans cette industrie, de 1943 à 1944, sous les ordres de François Mollet, chef de la section Corbie/ Villers-Bretonneux, il va s’adonner à un sabotage régulier sur le matériel ou les produits : vol d’essence, d’outillage vol d’armes, déboulonnage des roues de voitures, incident sur la ligne ferroviaire qui dessert l’usine, … Chaque petit geste, même infime, s’avère comme une aide précieuse pour la Résistance. Cette goutte d’eau dans la mer est un acte héroïque, qui pouvait conduire à une arrestation par la Gestapo, une déportation dans un camp ou être fusillé… ⚜️⚜️ “Les meilleures compétences du Diable : Réprimer, torturer et massacrer” 🔴 “Se venger à tout prix …. Les victimes civiles” La répression menée par le III Reich à l’encontre de la population Corbéenne ne se fit pas attendre. Dès 1943, Paul Evantus Cares, ouvrier bonnetier, est arrêté à son domicile et emmené comme otage. Il meurt en déportation à Buchenwald. Le meutre d’un milicien en novembre 1943 fut vengé par la désignation de René Pierre Detri, réfractaire au STO (service du travail obligatoire) comme otage. Transféré à Compiègne, il est lui aussi envoyé au camp de Buchenwald, puis à Neu-Stassfurt en mars 1944. Il ne reviendra jamais. Jules Armand Fournet, originaire de Saint Quentin, fonctionnaire municipal à Corbie fut désigné le 5 août 1944, comme otage pour l’assassinat d’un autre milicien. Interné à Amiens, puis à Compiègne, il est transféré à Buchenwald, puis à Neu-Stassfurt. Il en revient vivant. Son collègue Marcel Bocquet né le 22 novembre 1923 fut quant à lui arrêté à Corbie le 4 août 1944 et il subit le même sort : Compiègne, déporté à Buchenwald, à Neu-Stassfurt puis à Witten-Annen, revenu en France. Le motif est inconnu, il fut sans doute utilisé comme otage … 🔴 “Aimer son pays et la liberté … à en perdre la vie” La Résistance Corbéenne compte des victimes dans ses rangs.

Camille Roland, déjà évoqué, nous ne revenons pas dessus. André Georges Marcel Foucart, outilleur à l’usine d’aviation de Méaulte, devient résistant en 1943. Sergent F.T.P.F, dénoncé il fut arrêté par la Gestapo à Vaux-en-Amiénois, en 1944. Torturé et fusillé, son corps fut découvert dans un charnier au lieu-dit le “Bois du coup de tonnerre”, situé entre Amiens et Flesselle. Il fut identifié par sa femme. Robert Paul Morel, ouvrier boulanger, arrêté à la Neuville-les -Corbie, le 14 août 1944, fut déporté au camp de Buchenwald. Il n’en reviendra pas

Robert Julien Carpentier, couvreur zingueur à Corbie, résistant du Mouvement Charles De Gaulle, il fut arrêté par la Gestapo le 9 août 1944 et déporté le 17 du même mois à Buchenwald. Il est rapatrié en mai 1945. Il rejoint la Résistance à 18 ans en 1940. Vincent Adolphe Leo Félix Louis, originaire du nord, il s’établit à Bonnay avec sa femme, leur fille Clotilde et son époux Robert Vanweydeveldt. Il entre en résistance en 1944 comme ramasseur d’armes. Il héberge avec son épouse des résistants. En février 1944, il devient chef du groupe de Bonnay. Il participe à d’autres opérations. Elles seront évoquées en temps et en heure. Le 18 août 1944, lui et sa famille sont arrêtés et amenés à la Citadelle. Il sera par là suite emmené avec 17 autres prisonniers au Bois de Gentelles à Bove. Il sera fusillé dans la nuit du 28 au 29 août 1944. En septembre 1944, son corps sera identifié et enterré à Bonnay, puis au cimetière de Roubaix. ⚜️⚜️ “Demain existe …. Préparer la libération et l’après-guerre” Malgré cette vengeance meurtrière et l’arrestation de certains d’entre eux, ces hommes et ces femmes continuent d’accomplir leur devoir jusqu'à la libération. Au cœur même de cet enfer, ils commencent à préparer l'après-guerre. Durant l’année 1943, le Conseil National de la Résistance, formé au printemps unifie les différents mouvements intérieurs. Son programme, adopté en mars 1944, prévoit une action immédiate de résistance et des mesures à appliquer dès la libération, une liste de réformes économiques et sociales. C’est dans ce contexte que naissent le Centre Départemental de la Libération, Chaque département en est pourvu. Si cette structure a pour mission de préparer l’après-guerre et de désigner les membres chargés d’administrer le département libéré, sa première tâche est de venir en aide aux réfractaires, aux maquis, aux personnes emprisonnées et à leur famille. Il avait en charge la diffusion de la propagande. Leur création fut soutenue et légalisée dans le cadre de l’ordonnance d’Alger le 21 avril 1944. Évidemment, leur création s’est accompagnée de dissidences.. mais nous ne les évoquerons pas car ce n’est pas le propos de la publication. La Somme se voit donc pourvu de cet organisme Deux résistants Corbéens vont être membre de cette institution : Julia Lamps et son mari René Lamps. Ils auront pour mission de coordonner l’action clandestine immédiate et la phase finale de la libération. Ils représenteront la population auprès des autorités et ils feront le lien avec les Alliés… À trois mois du Débarquement et à 6 mois de la Libération de Corbie, tout est mis en place pour que les activités civiles ou politiques redémarrent au plus vite … Le 6 juin 1944, le Débarquement a lieu …la Libération est en route … ⚜️⚜️“Corbie, petit poucet dans l'opération Fortitude” Dans les campagnes et dans les villes, la Résistance mobilise ses partisans et prend les choses en main. La défense ou la destruction de points stratégiques est décidée comme le prévoit l'opération Fortitude. Il fallait éviter par tous les moyens l’arrivée des troupes allemandes et tenir à l'écart les unités de la XV Armée (C’est un bataillon mis en place en janvier 1941, affecté à la protection des côtes de la Manche.) stationnées dans le Pas-de-Calais, le temps nécessaire pour que les Alliés puissent établir une tête de pont suffisamment solide. Des sabotages ont lieu pour nuire et empêcher les généraux allemands d’agir … Au niveau régional, nous pouvons évoquer ce témoignage anonyme, qui en juin 1944, relate la destruction de la voie ferrée le Tréport-Abancourt pour paralyser les accès et rompre les communications entre le front et l’état-major allemand … (ce document appartient à la liste des pièces fournies pour constituer le dossier documentaire du CRDP, conservé aux Archives de la Somme). Les jours suivants, les sabotages continuent. Vincent Adolphe Léo Félix Louis dit Jim, résistant de Bonnay, mentionné précédemment parmi les victimes, participe à Corbie, à deux opérations de sabotage sur la voie ferrée Paris-Lille les 17 et 25 juillet 1944. Tout comme Cuvillier Roger, qui rejoint le mouvement FTPF de Corbie le 1 mars 1944, va effectuer plusieurs actions de destruction sur les lignes ferroviaires (Lamotte-Brebière, Albert…). Il écrira concernant ces incidents dans son Certificat d’Appartenance aux Forces Française d'intérieure en 1951, que ces dégradations provoquèrent “plusieurs tués et blessés au cours des déraillements” (Document pris en photo, visible sur le blog personnel eto44.wordPress.com). Il détériore en autre des lignes téléphoniques, des voitures allemandes.. Son aide fut également précieuse dans les jours qui ont précédé le Débarquement et les suivants. En effet, il eut à plusieurs reprises la délicate mission de cacher, d’héberger dans la région d’Acheux des soldats américains et de les faire passer en zone libre de Mars à juillet 1944. Il reçut pour cet acte de bravoure un message officiel de gratitude du Général Eisenhower. Ses agissements tout comme ceux de son regretté “collègue ” . Vincent Adolphe Léo Félix Louis ont sans doute servi la cause corbéenne au moment de la libération Cuvillier Roger, a par ailleurs caché des armes à l’école des filles, l'actuelle école primaire “Les Roses de Picardie”, qu’il transfère ensuite au Silo de Corbie. Un autre résistant Marcel Lucien Victor Vivier habitant à Fouilloy les Corbie, a durant l’occupation récolter des armes, qui étaient restés sur le champ de bataille. L’occupant n’avait pas encore eu l’idée de les stocker…. Tout comme le reste de la Résistance française, les Corbéens ont su tirer leur épingle du jeu dans cette vaste opération Fortitude… Ils ont suivi les directives de l’État major du Débarquement. Leurs sabotages, minimes par certains aspects, ont permis de retenir l’ennemi loin du front et de ralentir le ravitaillement… Leurs diverses initiatives jettent les “petits cailloux”, qui vont permettre à notre petite ville bien aimée de retrouver le chemin de la liberté… ⚜️⚜️ “Liberté j’écris ton nom dans le ciel et sur la terre de Corbie” (Titre inspiré du poème “Liberté” de Paul Eluard, extrait du recueil de poésies “Poésies et Vérité”, composé en 1942 “Liberté…, j’écris ton nom”) Le 31 août 1944 est une date historique dans la chronologie Corbéenne. Ce jour est celui de la libération de Corbie. Pourtant, aucun présage ne laissait entrevoir un tel évènement… ✔️Une ultime réquisition… un mauvais présage ?

La journée avait plutôt mal commencé. Les Allemands, qui dans un dernier soubresaut de résistance désespérée face à l’armée des Alliés avaient décidé de creuser des trous sur la route de Daours pour empêcher leur venue. Comme il est de coutume, une fois de plus, les soldats du Reich se reposèrent sur la population civile pour effectuer ce dur labeur. À 8h00, ils réquisitionnent tous les hommes valides. Ceci s’annonçait comme un mauvais présage … Cette opération de la dernière chance aurait pu se solder par un massacre. Mais cette fois, la chance est du côté des Corbéens. Aucune victime n’est à déplorer. Les “forçats d’un jour” se sont échappés au fur et à mesure du déroulement des pseudo travaux et sont rentrés dans notre bonne ville sans encombre. Les soldats ennemis n’ont rien entrepris pour entraver leur fuite… Un témoin oculaire de cette journée, Monsieur René Ossart (décédé en 2020) relatait dans une interview accordée au Courrier Picard, lors de la célébration de cette journée en septembre 2013, cet épisode. Alors âgé de 13 ans, il était réfugié avec sa famille dans une villa route de Vaux. Parallèlement à cet évènement, la population entend ce même jour des bombardements qui s’intensifient et se rapprochent, preuve que la fin du calvaire est proche .. ✔️Théâtre des opérations … 🔺️🔺️ Deux endroits stratégiques à protéger coûte que coûte. . En fin de matinée, les Allemands ont décidé de poser des charges explosives pour faire sauter deux ponts, qui représentaient à l’époque des axes de circulation importants et auraient permis aux Alliés de rentrer dans la ville… Gustave Poingt, devenu agent de liaison, est désigné pour surveiller le pont de Rome. Il écrira dans un rapport d’activités publié quelques années après la libération : “Étant artificier, c’est avec une sérieuse surveillance de jour et de nuit que je suis parvenu à réussir à couper les fils du cordon Bickford reliant les bombes sur le pont ainsi qu’une charge d’explosif qui était placé dessous. Je me suis aussitôt mis à la tâche du désamorçage de ces engins pour assurer le passage des troupes anglaises. Tout cela ne s’est pas fait sans risque et je vous assure…” ( blog ETo40 wordpress.com… ) Quant au pont de l’écluse détruit en 1940 et reconstruit ensuite, est sauvé par Lucien Vivier, Il convient par ailleurs de signaler que Robert Delacroix, habitant de Fouilloy et appartenant au mouvement FTP s’est illustré dans la défense du pont du Canal … mais lequel ? … Il a abattu un officier allemand avec une mitraillette. En tout cas, grâce à leur intervention, un quartier de la ville fut sauvé….


🔺️🔺️ Un endroit dans Corbie… Vers 15h00, Lucien Vivier vécut sans doute l’un des moments forts de la journée. Une colonne allemande se dirigea vers lui et ses camarades Elle les encercla. La situation était devenue dangereuse. Il allait au devant de leur chef avec qui il parlemente. Il lui expliqua que c’était peine perdue et les soldats se rendirent. Cent quatre vingt furent fait prisonniers … Peut-être que c’est à ce moment, que le pont fut sauvé…. Aucune indication durant cette quête d’informations ne nous dit quand et comment le sauvetage eut lieu Ce jour-là, le matin, grâce à l’appui des Anglais, il réussit à prendre un camion de ravitaillement allemand. 🔺️🔺️ Le Tabor …. Alexandre Martin, semblant appartenir au Mouvement Charles De Gaulle combat avec Camille Roland près du Tabor. Pour les lecteurs qui ne sont pas de la région, ce lieu est situé non loin du collège Eugène Lefèbvre. Il s’agit d’un élément de fortifications, un vestige militaire construit au XVI siècle, encore visible aujourd'hui Il assiste à la mort du patron de BVR, tué par une rafale provenant d’une auto mitrailleuse SS, qui sera brûlée quelques mètres plus loin. Il précise dans son Certificat de résistance non reconnu pour des raisons diverses, que tous deux étaient seuls dans cette partie… 🔺️🔺️ Place Thiers, le bastionBossu Charles, résistant de L’ORA, qui a refusé en 1941 de transférer son usine à Glisy et en 1944 de planter des perches Rommel sur le territoire Corbéen, a récupéré de nombreuses armes depuis le début de l’occupation. Ces armes ont été entreposées dans l’entreprise BVR. Dès les premières heures, lui et ses compagnons s’en servirent pour mener toute une série d’attaques : école moderne supérieure, le bastion, place Thiers et l’usine Motte Porisse… 🔹️🔹️Petite précisions : 🔸️Place Thiers, c’est l’actuel place Jean Catelas, devant l’église Saint Étienne, anciennement l’orphelinat 🔸️Le bastion lieu-dit dans Corbie, situé non loin de la rue Gambetta, correspond peut-être au chemin du Bastion …. 🔸️École moderne supérieure sorte d’ancêtre du collège, située sur l’actuel Centre Adhalard. 🔸️L’usine Motte Porisse est une filature de laine ✔️Une ville épargnée… A part quelques petites batailles, Corbie a été dans l’ensemble épargnée par les combats destructeurs engendrés par la Libération …. L’ennemi, qui n’avait plus le cœur à l’ouvrage, a commencé à évacuer quelques jours avant l'arrivée des Alliés. Ils s’enfuyaient vers le Nord et le phénomène s’est intensifié le jour de la libération de notre ville. Les soldats présents refusèrent de se battre …. Cependant, quelques victimes sont à déplorer: Camille Roland les soldats des deux blindés incendiés, par les Allemagne, à Bonnay…Ils se dirigeaient vers Franvillers… Arrêter l’ennemi, le faire prisonnier devient primordial … ✔️Prisonniers… Gustave Poingt, Bossu Charles et tant d’autres … prirent part au nettoyage de Corbie et de ses environs. Nous pouvons déjà compter les cent quatre-vingt prisonniers qui se sont rendus à Lucien Vivier… A cette glorieuse addition, nous pouvons ajouter, ceux pris lors de la patrouille de Roger Cuvillier, dans la campagne de Le Hamel … Près de cinq cents soldats furent faits prisonniers et emmenés à la Citadelle le 2 septembre….


 
✔️L’appui des Anglaisl’egnime du bataillon anglais... Les Corbéens accueillent triomphalement les forces britanniques. Une avant-garde était avancée vers 11h30 vers le pont du Canal, situé entre Corbie et Fouilloy… Une question s’impose : Quelle est l’identité de contingent britannique ? Certains diront qu’il s’agissait du XX Corps commandé par le lieutenant Brian Horrocks de Guards Amoured Division. Mais d’après , André Colliot auteur du livre “Quatre longues années d’occupation, le récit des événements vécus dans la région d’Arras.” dans le tome II, Juin septembre 1944, pages 180 à 181, il pourrait s’agir du deuxième Bataillon blindé des Irish Guards, qui fait savoir à l'état-major que le pont de Corbie est entier… Il est alors 15h00 lorsque les Grenadiers Guards approchent de Villers-Bretonneux…. Les avis sur le sujet divergent … ✔️“Liberté , j’écris ton nom dans le ciel et sur la terre de Corbie(Titre inspiré du poème “Liberté” de Paul Eluard, extrait du recueil de poésies “Poésies et Vérité”, composé en 1942 “Liberté…, j’écris ton nom”) À la fin de la journée, Corbie est libre “Corbie outragée, Corbie brisée, Corbie martyrisée Corbie libérée. Corbie libérée par les Corbéens, ses enfants et les Alliés …” (Inspiré de la célèbre phrase prononcé par le Général De Gaulle, le 25 août 1945, le jour de la libération de Paris “ Paris outragé, Paris brise, Paris martyrisé, Paris libéré” … )



&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&& CONCLUSION : Nous arrivons à la fin de cet éloge vibrant, qui commémore la libération de Corbie ✨️✨️✨️ Émotions sont les couleurs qui ont ponctué ce devoir de mémoire … Toute une panelle de sentiments se sont glissés sous nos pas durant ce pèlerinage L’Inquiétude et l’angoisse rythment la vie des Corbéens au moment de l’invasion, qui décident de fuir pour sauver leur vie. Comme tous les citoyens français, qui à travers le pays fuyaient devant l’avancée allemande, ont du subir les escarmouches de l’aviation ennemie.
Ensuite le désespoir s’invite dans ce cocktail néfaste, lorsque les Corbéens retrouvent leur ville détruite, après l’exode de 1940. Résignation fait son apparition... Il faut vivre avec cette "Bête humaine" et ses diktats... Puis vient la rage, celle de se révolter, celle héritée de nos ancêtres en 1789… La France, même s’ils ne sont pas nombreux, résiste … Corbie voit certains de ses enfants entrer en résistance et organiser sur son territoire divers sabotages pour nuire à l’ennemi. Les clivages politiques s’effacent pour l’union sacrée autour de la liberté pour notre mère patrie et notre cité bien aimée

L’heure de la colère et de la tristesse sonne au seuil de notre petite ville lorsque notre abbatiale Saint Pierre de Corbie pleure ses enfants martyrisés par les soldats du Reich pour se venger. Des civils innocents perdent la vie.. Les résistants sont arrêtés, torturés, envoyés dans les camps ou fusillés
“ Espoir…. J’écris ton nom”, lorsque sur les ondes radios, “les Français parlent au Français”, et annoncent à demi-mot que le Débarquement se prépare… Comme tous les Européens, les Corbéens l’ont espéré pendant un an… Espoir, toujours, lorsque le 6 juin 1944, le “D. DAY” se réalise Inquiétudes et angoisses sont présentes de nouveau… La peur s'ajoute à l’équation. … au moment où les combats s’intensifient et que Gustave Poingt et Lucien Vivier doivent protéger et sauver ces deux ponts dont l’importance stratégique est capitale… Peur ce matin du 31 août 1944, devant la réquisition des Corbéens valides Enfin, enfin …. Joie et Allégresse… Corbie est libérée … Cinq cent allemands sont prisonniers et transferts à Amiens Bonheur s’inscrit définitivement ce jour là dans le ciel corbéen Tristesse qui frappe à la “porte de la journée de la victoire”… Corbie a perdu un de ses fils mort au combat Camille Roland tué par des SS en fuite. Notre petite ville perd des amis … Deux blindés Alliés furent attaqués et incendiés par les allemands à Bonnay. Le temps de commémorer est arrivé ✨️✨️ Se souvenir… Dès la libération, le devoir de mémoire commence pour ne pas oublier cette horreur… Se souvenir de ceux qui ne sont plus …les civils Les victimes d’une violence sans nom…. Ces actes criminels de vengeance sur les civils … Graver leurs noms dans le marbre pour l'éternité : Les résistants Corbéens Les noms des résistants Corbéens et des soldats originaires de notre ville sont inscrits dans la pierre sur le monument aux morts de Corbie, réalisé par Albert Rozel Notre veuve et son fils veillent sur eux et nous rappelle que des familles ont perdu un être cher …. Rendre hommage aux Alliés, à ces hommes… Ces soldats qui ont embarqué pour la plus grande opération militaire de l’Histoire. Franchir ces falaises et ces plages fut une étape décisive et parfois fatale pour certains d’entre eux. La bataille des haies ne les épargne pas. .. Marcher, combattre, libérer villes après villes, villages après village …jusqu'à Berlin pour faire plier le Reich et obliger ces monstres à capituler …. ✨️✨️✨️ Justice …. Obtenir justice devient une priorité, mais à quel prix …? L’épuration ne fut pas la bonne solution. .. Mais dans l’instant, la colère était puissante. … Le procès de Nuremberg est l’exemple à suivre … ✨️✨️✨️ Enfin pour conclure définitivement Nous arrivons au terme de notre devoir de mémoire… Tout est dit, tout est écrit…. Nous leur serons pour toujours redevable… Leur souvenir reste gravé dans le marbre, dans l’histoire et surtout dans nos cœurs…. Nos pensées pour toujours… Aux résistants Corbéens… Aux résistants passés, présents et à venir ÉPILOGUE Nous vous laissons comme d’habitude avec la lecture enrichissante des sources, qui vous fera découvrir ou redécouvrir cet épisode... Évidemment, celle des mentions légales sera fastidieuse mais nécessaire pour notre protection et notre existence en tant que blog sur “l’Abbaye de Corbie du XII au XV siècles… Diffuseurs d’Histoire”. Ils existent aussi pour faire valoir les droits d’auteur de notre créatrice… Comme à l’accoutumé, nous ne savons pas à quel moment, vous lirez cette publication, donc nous vous souhaitons une bonne journée ou une bonne nuit … À très vite sur nos espaces Signé Les Trois Espaces et leur créatrice Auteure de la publication SEVERINE ABDELLAOUI-CHATELAIN 🔴🔴🔴 MENTIONS LÉGALES ◾️◾️◾Droits d’auteur sur l’article : ↪️↪️©Severine Abdellaoui-Chatelain ~~ 31 août 2024 ~~ Tous droits réservés ◾️◾️◾Créatrice et mentions légales sur le blog : ⏩️Créatrice et conceptrice du blog “Les Trois Espaces de l’Abbaye de Corbie du XII au XVe siècles…. Diffuseurs d’Histoire”: SEVERINE ABDELLAOUI-CHATELAIN
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Les sources iconographiques et leurs mentions légales figurent sur les panneaux d’illustrations et de titre qui sont des produits documentaires soumis à mes mentions légales. Par contre les documents utilisés restent l’entière propriété de leurs auteurs 🟧 Résistance Française ➡️La Résistance en France en 1944 dans la rubrique Chemin de Mémoire, publié sur le site du Ministère des Armées. ➡️La Résistance en France 1940-1944 : de la tragédie à l’Espoir sur le site Herodote.net / média de l’histoire ➡️La Résistance française : différentes vidéos (De 1942 à 1943 De Gaulle unifie la Résistance …) sur Lumini ➡️Quel a été le rôle de la Résistance dans la libération de la France sur le site Geo.Fr ➡️Incontournable ‼️ ‼️ : “l’Armée des ombres” film franco-italien de Jean Pierre Melville, sorti en 1969, adapté du roman du même titre, écrit par J. Kessel en 1943 🟧 Résistance en Picardie ➡️ la Résistance en Picardie sur Ina.fr, émission diffusée sur FR3, le 18 août 1983. Intervenant le couplé Lamps, grands résistants Corbéens. Ina,fr ➡️Les Femmes aussi : la Résistance des femmes en Picardie,de Pierre Soullard, éditeur le Mémorial de l’internement et de la Déportation, 1 décembre 2011 …. 🟧 Résistance dans la Somme ➡️Les résistants FTP dans la Somme, émission diffusée le 29 août 1984. Intervenants : Le couple Lamps, Gisèle Dujardin…résumé de Pierre Belamy. INA.,FR ➡️Témoignages d’anciens résistants de la Somme sur la libération, diffusé le 17 septembre 1994 Intervenants : couple Lamps, Pierre Guillot, … .ina.fr ➡️”Somme”, Musée de la Résistance en ligne ➡️”La Résistance dans la Somme : Actions de sabotage / Bulletin du service éducatif des Archives de la Somme) sur le site Archives de la Somme (PDF) ➡️La Résistance dans la Somme. AERI 80. CD-rom, 2018 … 🟧 Résistance de Corbie ➡️”Vincent Adolphe Leo Félix Louis pseudo Jim”, publié dans le dictionnaire biographique des Fusillés, guillotinés 1940-1944 sur le site Maitron.fr ➡️ blog ETo40 wordpress.com : les noms des résistants et leur date de parution sur ce blog mystérieux Auguste Poingt (31 octobre 2020) Cuvillier Roger (11 mars 2023) Camille Roland (8 novembre 2020) Lucien Vivier (1 novembre 2020) Delacroix Robert (26 février 2023) Bossu Charles (23 février 2023) Alexandre Martin (9 mars 2019) ➡️blog généalogiejumel,fr (habitant de Corbie, historien amateur) Camille Roland André Foucart Julia Lamps ➡️Sur Julia Lamps : 🔸️Vidéos déjà cité sur ina.fr 🔸️Val de Somme 🔸️Maitron,fr 🔸️Courrier Picard ➡️Sur René Lamps 🔸️Francine Delauney, René Lamps : itinéraire d'un élu communiste, Amiens, Encrage, 1995, 157 p. 🔸️Maitron.fr 🟧 La vie quotidienne de Corbie pendant la Guerre ➡️Édition du Progrès de la Somme, le 18 août 1940, page 2 du numéro 22163 du 16 et 18 Août 1940, côte 259 PER 292 Archives départementales de la Somme ➡️”Libération-31 août 1944”, Picardie Nouvelle, mardi 5 septembre 1944, côte 711 PER 1 Archives de la Somme ◾️◾️Autres documents utiles pour réaliser cette thématique ➡️Vivre sous l’occupation sur le site Archives du Val-de-Marne ➡️La population face à l’occupation sur le cite La Coupole ➡️Série “Les Picards racontent” édité par le Courrier Picard ➡️Amiens sous l’occupation allemande 1940-1944 de Dominique Duverlie, revue du Nord, année 1982, p145-172, numéro 252 ➡️Série Un Village Français… 🟧 Répression… ➡️Site Résistance 60 ➡️Arrestation dans le département de la Somme en 1939-1945 ➡️blog généalogiejumel,fr (habitant de Corbie, historien amateur) ➡️dictionnaire biographique des Fusillés, guillotinés 1940-1944 sur le site Maitron.fr ➡️”La politique des otages sous l’occupation” /Chemin de mémoires/ Ministère des Armées/ article de Denis Peschanki et de Thomas Fontaine

➡️série Un village Français… 🟧 Libération de Corbie ➡️Interview de René Ossart dans le Courrier Picard en septembre 2013 ➡️André Colliot : “Quatre longues années d’occupation, le récit des événements vécus dans la région d’Arras. tome II, Juin septembre 1944, pages 180 à 181. Arras, imprimerie ACK 🟧L’énigme du Contingent anglais ➡️André Colliot : “Quatre longues années d’occupation, le récit des événements vécus dans la région d’Arras. tome II, Juin septembre 1944, pages 180 à 181. Arras, imprimerie ACK ➡️Forum de discussion “Picardie 1939-1945 (Aisne, Oise Somme) : Guerre, Occupation, Libération..


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